Introduction
Chaque jour, des milliers de personnes en Suisse reçoivent un SMS, un email ou un appel frauduleux.
Le phénomène prend de l’ampleur : en 2024, l’Office fédéral de la cybersécurité (OFCS) a enregistré plus de 63 000 appels frauduleux en Suisse, un chiffre en forte hausse par rapport aux années précédentes.
Derrière ces tentatives se cachent des escrocs de plus en plus organisés, capables d’imiter à la perfection des banques, des services publics ou même la police cantonale.
Leur objectif est toujours le même : soutirer de l’argent ou voler des données sensibles.
La bonne nouvelle ?
Quelques réflexes simples et des outils adaptés permettent de se protéger efficacement.
Dans cet article, nous vous présentons les arnaques les plus fréquentes en Suisse romande et surtout les bons gestes pour éviter de tomber dans le piège.
Qu’est-ce qu’une arnaque en ligne ?
Une arnaque en ligne est une tentative de fraude numérique où un escroc se fait passer pour une institution, une entreprise ou même un proche.
L’objectif : vous pousser à cliquer, télécharger ou payer.
Les méthodes les plus fréquentes :
- Le phishing : emails ou SMS frauduleux imitant une banque, la police ou un service public.
- Les fausses factures et amendes : menaces d’huissiers ou de majorations.
- Les faux appels téléphoniques : un escroc se fait passer pour un conseiller bancaire ou policier.
- Les arnaques sentimentales : promesses d’amour en ligne contre transferts d’argent.
- Les fraudes aux petites annonces : fausses ventes ou locations.
Les arnaques marquantes en Suisse romande
1. L’arnaque SMS « Amendes.CH » : une fausse contravention
En 2025, de nombreux habitants de Genève et du canton de Vaud ont reçu ce type de SMS :
« Service cantonal – Une amende de 40.00 CHF est en attente. Pour éviter une majoration, veuillez consulter votre avis avant le 08.06.2025 : ParkingsQR.com »
À première vue, le message semble venir d’un service officiel. Mais en cliquant sur le lien, la victime est dirigée vers un faux site où ses données bancaires sont volées.
Comment reconnaître ce piège ?
- Les services cantonaux n’envoient jamais d’amendes par SMS.
- L’adresse du lien (ex. ParkingsQR.com) n’est pas officielle.
- Le ton urgent (“éviter une majoration”) pousse à agir vite, sans réfléchir.
2. Fausse amende + faux appel bancaire
Les fraudeurs utilisent une stratégie redoutable : après avoir cliqué sur un faux SMS d’amende, la victime reçoit un appel téléphonique d’un faux employé Visa. Il explique qu’un paiement suspect doit être validé ou annulé, et incite la victime à partager ses coordonnées bancaires.
Rien qu’en 2025 :
- 1,2 million CHF dérobés à Genève
- 2,4 millions CHF dans le canton de Vaud
3. Les escroqueries téléphoniques ciblant les seniors
À Lausanne et Genève, des personnes âgées sont appelées par de faux policiers ou de faux banquiers. Sous prétexte d’une urgence, ils demandent de retirer de l’argent ou de transférer des fonds.
Entre janvier et mai 2025, le canton de Vaud a recensé 606 cas signalés, dont 161 victimes effectives.
4. Les arnaques sentimentales : une confiance exploitée
En Valais, un retraité de 72 ans a perdu plus de 600 000 CHF en croyant entretenir une relation amoureuse en ligne. Ces escroqueries exploitent la solitude et la confiance, avec des promesses d’amour ou de mariage.
5. Phishing par email : impôts, CFF, banques
Les fausses communications officielles restent nombreuses :
- Courriels se faisant passer pour les CFF ou l’AFC (Administration fédérale des contributions).
- Faux messages de Binance ou de banques locales.
- Menaces d’amendes, remboursements fictifs ou trop-perçus d’impôts.
6. Fraudes aux petites annonces
Comment reconnaître une arnaque en ligne ?
Voici quelques signes d’alerte universels :
- Expéditeur inconnu ou adresse email étrange.
- Fautes d’orthographe ou traduction maladroite.
- Ton urgent (« payer immédiatement », « dernier avertissement »).
- Lien ou pièce jointe suspecte.
- Demande de données sensibles (mots de passe, IBAN).
Règle d’or : un service officiel ne vous demandera jamais vos informations bancaires par SMS, email ou téléphone.
Les bons réflexes pour se protéger
1. Vérifier avant de cliquer
Toujours vérifier l’expéditeur, l’adresse du site et chercher des indices de fraude.
2. Maintenir ses appareils à jour
Les mises à jour corrigent des failles de sécurité exploitées par les escrocs.
→ Voir notre formation Mac et PC
3. Sécuriser ses mots de passe
- Un mot de passe différent pour chaque site.
- Des mots de passe longs et complexes.
- Un gestionnaire de mots de passe (Bitwarden, Dashlane, KeePass…) pour retenir et générer automatiquement des codes sûrs.
- L’authentification à deux facteurs (2FA) sur les comptes sensibles (banque, email, réseaux sociaux).
→ En savoir plus avec notre formation cybersécurité à Genève
4. Signaler les arnaques
En Suisse, vous pouvez :
- Contacter le Service national de cybersécurité (NCSC/OFCS)
- Appeler la police cantonale.
- Signaler aux associations de consommateurs (FRC).
Que faire si vous êtes victime
Si vous pensez avoir été victime d’une arnaque en ligne, agissez rapidement :
- Contactez immédiatement votre banque pour bloquer les transactions suspectes
- Déposez une plainte auprès de la police cantonale avec tous les éléments en votre possession
- Changez vos mots de passe sur tous vos comptes importants
- Signalez l’arnaque au NCSC (formulaire de signalement)
- Surveillez vos comptes pendant plusieurs semaines pour détecter d’éventuelles activités suspectes
Délai d’action : Pour les fraudes bancaires, vous avez généralement 13 mois pour contester une transaction, mais il est crucial d’agir dans les 24-48h pour maximiser vos chances de récupérer vos fonds.
Protéger ses proches
La prévention est essentielle :
- Informer les seniors souvent ciblés par téléphone ou email.
- Sensibiliser les enfants et étudiants aux arnaques sur les réseaux sociaux. Organiser des ateliers pratiques en famille ou en entreprise pour apprendre à réagir.
→ Voir notre formation pour seniors
Conclusion
Les arnaques numériques se perfectionnent, mais elles reposent toujours sur les mêmes leviers : peur, urgence et confiance mal placée. Avec un peu de vigilance et quelques outils (gestionnaire de mots de passe, antivirus, 2FA), vous pouvez réduire considérablement les risques.
Chez cours-informatique.ch, nous aidons les particuliers, les seniors, les indépendants et les entreprises de Genève à se réconcilier avec l’informatique et à naviguer en sécurité.
Découvrez notre formation cybersécurité à Genève et apprenez à reconnaître, éviter et neutraliser les arnaques en ligne.
Quels sont les signes d'une arnaque SMS comme "Amendes.CH" ?
Une adresse web étrange, une demande urgente de paiement, et un ton menaçant. Les services officiels suisses n’envoient jamais de demandes de paiement par SMS avec des liens directs.
Comment éviter de tomber dans le piège des arnaques en ligne en Suisse ?
Ne cliquez jamais sur les liens suspects, vérifiez toujours auprès du service officiel via son site web officiel (que vous recherchez vous-même), et utilisez un antivirus à jour. En cas de doute, contactez directement l’organisme concerné par téléphone.
Quels outils sont recommandés pour se protéger des cybermenaces en Suisse romande ?
Un gestionnaire de mots de passe comme 1password ou KeePass, la double authentification sur tous vos comptes importants, un antivirus à jour, et des sauvegardes régulières de vos données. Les formations en cybersécurité proposées à Genève et Lausanne sont également très utiles.
Où signaler une arnaque en Suisse romande ?
Signalez toute tentative d’arnaque au NCSC (ncsc.admin.ch), à la police cantonale de votre canton, et aux associations de consommateurs comme la FRC. Si vous avez subi un préjudice financier, déposez une plainte officielle.
Les seniors sont-ils plus vulnérables aux arnaques en ligne en Suisse ?
Oui, les statistiques montrent que les seniors sont particulièrement ciblés par certains types d’arnaques, notamment les faux support technique et les appels de faux policiers ou banquiers. Des formations spécifiques sont disponibles dans plusieurs villes suisses pour aider les seniors à se protéger.
Comment reconnaître un faux email de ma banque suisse ?
Vérifiez l’adresse email complète de l’expéditeur (pas seulement le nom affiché), méfiez-vous des demandes urgentes, des fautes d’orthographe et des liens suspects. Les banques suisses ne demandent jamais vos identifiants ou codes d’accès par email, et utilisent généralement leur messagerie sécurisée intégrée à leur plateforme.